Une étude menée en Allemagne, en Asie et aux Etats-Unis et relayée par le World Economic Forum révèle 3 chiffres inquiétants.

  • 2 enfants sur 3 se plaignent d’avoir trop d’activités extra scolaires pour pouvoir jouer.

  • 49% des parents ont du mal à trouver du temps pour jouer avec leurs enfants

  • 56% des enfants passent moins de temps dehors que les prisonniers sous haute surveillance aux Etats-Unis

 

Or le jeu est vital pour le bon développement de l’enfant … et de ses parents. Le jeu nous permet de développer des compétences clés pour relever les défis du 21e Siècle, telles que la créativité, l’intelligence relationnelle, l’esprit d’équipe, la collaboration et la résolution de problèmes complexes.

Oui, se prendre pour un super héro éveille le leadership. Inviter son doudou à prendre le thé, développe le sens de l’organisation. Construire une cabane en carton stimule la créativité, demande de l’organisation et sensibilise au recyclage.

Jouer, c’est apprendre.

Jouer, c’est aussi (et surtout !) répondre à 5 besoins essentiels au bon développement de l’enfant … et de ses parents !

  1. Jouer pour réparer, pour prendre soin de soi.

Un enfant se sert instinctivement de son imaginaire pour se réparer, pour adoucir un conflit, se délester d’un chagrin.

Faites-lui confiance et écoutez-le jouer avec ses doudous ou ses amis imaginaires.

  1. Jouer pour renforcer les liens

Pendre le temps de jouer avec son enfant renforce le lien. Cela vous permet de sortir de l’autorité parentale pour partager un moment de complicité, de joie et de légèreté.

Jouer avec son enfant, son ado, c’est aussi se permettre de développer ensemble de nouvelles compétences. En orientant et choisissant judicieusement certains jeux, nous pouvons développer des compétences et des valeurs plus adaptées au 21e Siècle.

Remplacez par exemple le Monopoly, vecteur de valeurs désuètes, empreintes du 20e Siècle,  comme l’individualisme, la compétition, l’appât du gain pour des jeux plus actuels tels que

Bazar Bizarre (attention ! plusieurs formules selon les tranches d’âges) Cromagnon, Mysterium, Junk Art, Pandémie et un petit dernier, Les chevaliers de la table ronde qui encouragent l’agilité mentale, la collaboration, l’esprit d’équipe, la créativité et l’innovation.

eduquer-au-21-eme-siecle

  1. Jouer pour s’évader et surprendre

Casser la routine des responsabilités et des obligations scolaires et professionnelles en improvisant un jeu, une activité inspirante est un excellent moyen de doper la motivation et de transmettre le goût de l’effort aux enfants.

Avis aux parents d’ado : Si vous exigez d’eux implication, rigeur et le plaisir du travail bien accompli, rien de tel que de leur offrir pendant l’année scolaire une journée “work hard, play hard”. C’est LA journée où tout est permis !

Oui, oui, vraiment, pour de vrai! Toute la famille prend une journée off en pleine semaine. Pas de boulot, pas d’école et chacun propose une activité « kiffante ».

Cela peut aller de manger des bonbons toute la journée, à faire une sortie saut à l’élastique. Tout est vraiment permis !

  1. Jouer pour explorer

Nommer un enfant, capitaine de la journée et le laisser choisir une activité extérieure. Sortie en vélo, construction d’une cabane en forêt, barbecue sauvage, …

Immerger les plus grands dans une expérience surprenante comme un jeu de rôle ou un « escape game » où ils pourront expérimenter une nouvelle facette de leur personnalité.

Une aventure culinaire peut surprendre tout autant en jouant avec les sens et en explorant des saveurs nouvelles, des textures surprenantes.

  1. Jouer pour s’exprimer

S’exprimer par le jeu, c’est apprendre par l’expérience en défiant et en encourageant une nouvelle version de soi. Jouer, c’est mettre sa créativité et son imaginaire au service de son épanouissement.

Lorsqu’un enfant de 4 ans joue au militaire, cela peut déplaire aux parents et grands-parents qui ont connu la guerre mais il est possible qu’en « faisant le militaire », votre enfant se donne le courage et l’audace d’entreprendre une activité ambitieuse pour lui. Un enfant qui vit en occident aujourd’hui a le grand bonheur d’ignorer ce qu’est la guerre. Inutile de lui imposer une vision d’adulte qui est encore inaccessible pour lui.

 

Alors, dites-moi, ça se passe comment chez vous ? Qu’êtes-vous prêt à mettre en place là, dès ce soir ?