L’étude du CERMEP dont il est question a porté sur près de 80 enfants de 8 à 12 ans de la région Auvergne-Rhône-Alpes répartis en quatre groupes : enfants « Contrôles » au QI d’environ 105, « Laminaires » au QI moyen de 140, « Complexes » au QI moyen de 130 et enfants TDAH (troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) qui présentent des troubles proches des « Complexes ». Chaque enfant a passé une IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) de 50 minutes, technique à la fois non invasive, non irradiante et sans effet pour l’organisme pour étudier à la fois l’anatomie et le fonctionnement du cerveau.

« Tous les enfants HP ont des points communs, qu’il s’agisse du sens de l’injustice, de l’hypersensibilité, mais certains ont d’excellents résultats scolaires alors que d’autres sont en échec. Pourquoi ? Tout l’intérêt de cette étude est là, à savoir comprendre le traitement des informations par le cerveau« , précise le docteur Olivier Revol, chef du service de neuropsychiatrie de l’enfant au CHU de Lyon.

Que nous apprend cette étude?

C’est une grande nouvelle! Pour la première fois, cette étude montre qu’il existe de vraies différences structurelles et fonctionnelles entre les enfants au QI élevé. La neuroéducation offre ainsi de nouvelles pistes d’amélioration des méthodes d’apprentissage qui seront bénéfiques pour tous les enfants, et pas seulement ceux qui ont des difficultés !

Cette étude nous confirme que le cerveau des enfants haut potentiel tournent bien plus vite que les autres et EN PERMANENCE. Dans le cas des “complexes”, autour de 130, le moteur s’emballe plus facilement et perd le contrôle sous l’effet des émotions. Les “Laminaires”, au QI  tournant autour de 140, vivent en quelques sortes “mieux” leur surdouance bien qu’elle ne les mette pas à l’abri de burn-out ou de dépressions.

Les laminaires sont plus actifs dans l’hémisphère droit et les complexes, dans l’hémisphère gauche. Les deux présentent une activité bien plus importante que les enfants au QI standard dans certaines régions, comme le corps calleux qui relie les 2 hémisphères, la zone qui témoigne d’une facilité à l’exécution des tâches multiples.

Cette étude met en avant les bienfaits de l’hypnose sur les enfants HP et nous permet surtout d’ajuster nos accompagnements en connaissance de cause. “Comme les muscles d’un sportif, le cerveau des enfants est extrêmement plastique et se développe selon les stimulations de son environnement. Par des techniques adaptées au fonctionnement cérébral et à celui des enfants HP complexes ou laminaires, on pourra améliorer l’apprentissage scolaire. C’est le principe de la  “neuroéducation” qui consisiste à utiliser les connaissances des neurosciences pour faciliter l’apprentissage, et concevoir des méthodes pédagogiques mieux adaptées au fonctionnement cognitif des enfants, de tous les enfants.

Plus concrètement

Si on voit, par exemple, qu’une partie du cerveau est en sous-activité, il sera possible de corriger cette déficience avec des exercices précis. Un « Complexe » à l’imagination débordante sera plus sensible à l’hypnose, alors que celui qui souffre d’inhibition ou d’un déficit d’attention aura davantage intérêt à faire de la remédiation cognitive. A l’inverse, l’hypnose sera très utile au « Laminaire », pour développer l’imagination, le reconnecter avec son moi intérieur.

 

Pour aller plus loin : http://www.ra-sante.com/enfant-precoce-etude-cerveau-lyon-121798.html